| Jeunesse, Education, Citoyenneté, Spiritualité et Solidarité Réflexions et échanges sur la valorisation et l'enseignement des valeurs l'Islam et de l'éthique à Mayotte |
| | la question de la tradition vestmentaire | |
| | Auteur | Message |
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Ben Admin
Messages : 151 Date d'inscription : 06/12/2010 Age : 51 Localisation : Sada
| Sujet: la question de la tradition vestmentaire Dim 15 Mai - 2:27 | |
| Lors des journées culturelles de Tsingoni, un débat sur l'éducation, une personne a soulevé la question de la promotion de l'identité vestimentaire. Selon lui, il y a globalement 2 tendances à Mayotte: soit on milite pour une occidentalisation, mission très bien menée par la TV et l'Education nationale; soit il s'agit d'une arabisation du mode vestimentaire, souvent promu par les madras. Ce monsieur trouve que l'oublié dans cette affaire est la "tradition vestimentaire" mahoraise. Qu'en pensez-vous? et que renferme cette notion?
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| | | dahamadi
Messages : 3 Date d'inscription : 06/05/2011
| Sujet: Re: la question de la tradition vestmentaire Jeu 26 Mai - 17:02 | |
| Salam, Ben dit "Ce monsieur trouve que l'oublié dans cette affaire est la "tradition vestimentaire" mahoraise
Constat tout à fait partagé. Cependant, au delà de cet aspect vestimentaire qui représente la "fumée" du problème, il y a le "feu" qui continue de brûler tout ce qui est inflammable sur son passage ! Le vêtement constitue l'apparence et le paraître en société. Il peut s'inscrire dans différentes lectures. En effet, parfois le vêtement est porté par "défaut" car il faut éviter l'exhibitionnisme dans la sphère publique, donc n'importe quel morceau de tissu jugé acceptable peut faire l'affaire. A supposer que la personne a très peu de moyens financiers ou qu'elle vit enfermée dans une forêt non encore répertoriée, elle portera les "marandro" ou pièces d'étoffes qui lui tomberont dans les bras. Une autre situation se rencontre dans notre laboratoire d'expériences sociales, il s'agit des personnes qui s'habillent de façon "légères" voir très légères avec des "racourcis de vêtements" car les fins de mois sont plus que difficiles, donc mieux vaut avoir un "bout de tissus" sur soi que pas du tout, car jeter le peu de sous disponibles dans l'achat d'un vêtement "complet" est inconcevable ! Cette catégorie arrive à s'insérer acceptablement dans la société car l'effet de mode aidant, leur soucis financiers sont cachés. En outre, au delà des contraintes budgétaires, parfois réels pour certaines personnes, il y a la grande majorité de nos concitoyens qui arrive à choisir le style de vêtements à porter ou à offrir à leur progéniture. La question de la liberté de choix est cruciale. En effet, comme Monsieur BEN le rapporte aussi bien, il y a deux grandes mouvances : européanisation et arabisation. Convenez qu'il s'agit d'observation assez naturelle, vue les forces en présence. Cela étant, beaucoup se demande s'il y vraiment un choix dans l'évolution des modes et des mœurs etc. La conséquence est que très peu de personnes sont sur le "champ de bataille", la plupart ayant abdiqué bien avant l'appel civique. Mais de quel bataille est-il question au juste me demanderez-vous ? Exactement celui auquel vous pensez dans votre fort intérieur sans jamais oser vous l'avouer ! Il s'agit de "la bataille pour la prise du pouvoir". Ennoncé comme cela, ça a l'air anodin et insignifiant, mais réfléchissez-y à deux reprises et votre vision s'en trouvera éclairée. En résumé, j'ai souligné au début le fait que le vêtement constitue la "forme" de la problématique, et le "fond" qu'en est-il au juste ? Une personne libre, indépendante, en pleine possession de ses moyens décide d'agir en pleine conscience de façon totalement "contraire" aux "attentes" doit avoir été motivée par des "mobiles" fort tenaces, convenez ! Et oui, on en est là à faire cet état des lieux : l'existence des "conflits intérieurs". Voilà la cible de cette bataille précédemment évoqué : "les cœurs". On se rend alors compte que nos cœurs sont malléables, flexibles, influençables, souillables et surtout purifiables ! Ne dit-on pas que "la foi soulève des montagnes", effectivement on ne peut déclarer défaite avant la bataille ! Alors conscients de nos faiblesses, de nos manques, de nos lacunes, et aussi dans le même temps de nos potentialités à faire bouger les choses, on se mets en ordre de marche et individuellement, puis collectivement on essaie de cheminer vers ce qui constitue pour nous le salut ultime qui vaut vraiment la peine que chacun de nous y consacre toute son énergie, car sur ce chemin il n'y a pas de petit pas.
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| | | Ben Admin
Messages : 151 Date d'inscription : 06/12/2010 Age : 51 Localisation : Sada
| Sujet: Re: la question de la tradition vestmentaire Dim 12 Juin - 0:11 | |
| - dahamadi a écrit:
En résumé, j'ai souligné au début le fait que le vêtement constitue la "forme" de la problématique, et le "fond" qu'en est-il au juste ? Une personne libre, indépendante, en pleine possession de ses moyens décide d'agir en pleine conscience de façon totalement "contraire" aux "attentes" doit avoir été motivée par des "mobiles" fort tenaces, convenez ! Et oui, on en est là à faire cet état des lieux : l'existence des "conflits intérieurs". Voilà la cible de cette bataille précédemment évoqué : "les cœurs". On se rend alors compte que nos cœurs sont malléables, flexibles, influençables, souillables et surtout purifiables ! [/justify] Salam, Est-ce que la problématique vestimentaire se réduit-elle véritablement à une pure forme de simple façade? Est-ce que, au delà de son adoption par défaut -vu les contraintes sociales, le manque de choix, etc., le fait de motiver son choix par l'adoption d'une telle façon de s'habiller plutôt qu'une autre n'est pas le reflet d'une conviction? Que veut dire alors: "l'habit ne fait pas le moine?" Par ailleurs, on interdit certains modes vestimentaires dans les espaces publics, pour des motifs religieux ou culturels dans certains pays; Dans d'autres, on interdit ailleurs certains vêtements pour des raisons de laïcité, certains habits passant alors comme justement anti-laïcs? On craint respectivement d'outrepasser les règles éthiques liées à une spiritualité d'un côté, et de l'autre, on se refuse à l'idée que l'apparence religieuse n'inonde l'espace public, par définition "neutre". Cette neutralité à travers laquelle d'aucuns verraient la tolérance de tout, d'autres y voit la négation de tout ce qui est "motivé" religieusement, l'espace public étant laïc. Mais, la problématique sous-tendue au début concerne plutôt l'identité vestimentaire mahoraise. Selon les tendances constatées par le monsieur auquel je faisais allusion, 2 orientations en opposition existeraient: celle qui tend à l'occidentalisation, et une autre vers une "islamisation" (si le terme convient ). Le soucis exprimé ici par lui, est celui de la perte de l'identité locale. Il faut d'ailleurs voir si cela est tout à fait justifié ou pas. | |
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